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"Groupement pour le Développement des
|
• Année de Création |
2005 |
• Démarrage du partenariat |
2007 |
• Siège |
Fianarantsoa |
• Nombre d'OP membres |
36 |
• Nombre d'agriculteurs représentés |
4000 |
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VFTM en bref |
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Dates clefs du parcours de VFTM |
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Notre partenariat d'appui |
Il repose sur les axes suivants :
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Projet en cours |
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Contacts et réseaux sociaux |
Président : Jean-Baptiste RASAMY
Directeur : Taratriniaina RAZAFIMAHATRADRAIBE
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Espace médias |
Vidéo présentée lors de l'Assemblée Générale Afdi BFC 2023
Une mission de diagnostic en appui au projet de cave viticole paysanne de VFTM du 17 janvier au 11 février 2025.
VFTM, OP multi-filière de Haute-Matsiatra à Madagascar, a vocation à appuyer ses diverses OP membres et est depuis longtemps sollicitée par FFMV, une organisation de producteurs de raisins, afin d’améliorer les débouchés. La vigne est une culture historique des Hautes-Terres suite aux apports de missionnaires religieux et a connu un engouement certain dans les années 70. La filière est en stagnation bien que de nombreux vignobles paysans et caves privées subsistent. Les producteurs affiliés à VFTM, fort enclavés, déplorent en revanche des relations contractuelles peu avantageuses et cherchent à mieux maitriser les débouchés de leur raisin. Suite à une mise en relation par la Viti de Beaune d’Afdi avec Guy Cinquin, viticulteur à Mercurey (Saône-et-Loire), la possibilité d’un projet d’appui à ces producteurs est donc à l’étude.
Suite à la mission de suivi d’automne 2024 où des premiers échanges ont eu lieu entre Afdi et quelques producteurs, une mission de diagnostic a donc été proposée et réalisée du 17 janvier au 11 février 2025, avec pour objectif principal de faire le point sur la filière viticole locale, ses divers maillons et en particulier chez les producteurs de raisins membres de l’association FFMV. Elle visait également à étudier la faisabilité de la création d’une cave coopérative paysanne, capable de valoriser les vendanges dans de meilleures conditions, tant en termes de qualité que de rémunération.
Cette mission d’expertise a permis d’alterner visites de vignobles (Marodita, Andoharanomaintso, Iboaka…), rencontres avec des caves privées et religieuses (Lazan’i Betsileo, Mahitasoa, Maromby…), échanges avec la cellule Afdi Haute-Matsiatra, avec l’équipe et des repérsentants de VFTM ainsi que de FFMV, ainsi qu’un travail de terrain sur les bâtiments susceptibles d’accueillir une future cuverie. Des discussions ont également été menées avec l’université de Fianarantsoa, engagée dans une relance de sa formation à l’oenologie. Le tout a nourri une amorce de plan d’affaires rédigé par Haja, chargée de mission Afdi basée sur place, et apportés des éléments concrets aux réflexions en cours.
Cette mission m’a permis de mieux comprendre les réalités de la viticulture malgache dans la région Haute-Matsiatra. Ce qui m’a d’abord marqué, c’est la qualité intrinsèque du raisin dans plusieurs zones de production. Les cépages majoritairement utilisés, qui ne sont presque plus présents en France, s’adaptent bien aux conditions locales. J’ai observé un état sanitaire très satisfaisant des vignes, cette année souvent obtenus sans recours aux traitements phytosanitaires. En effet, en partie sous l’effet du changement climatique, la saison des pluies est arrivée tardivement dans les Hautes-Terres en 2024-25 et les vignes n’avaient pas encore pâtit de l’humidité pendant mon séjour. Effet pervers, les rendements moindres ont incité les caves à collecter le raisin trop en avance pour sécuriser leur approvisionnement d’où une vendange immature. Dans ces conditions climatiques, la production constitue un socle très prometteur, à condition que les étapes suivantes de la filière puissent en tirer parti.
Malheureusement, les pratiques de transport et de gestion post-récolte sont peu adaptées. Les délais entre la cueillette et l’encuvage sont trop longs et les raisins trop peu protégés contre les températures élevées et les risques de dégagement d’acidité volatile, ce qui altère la vendange et le potentiel de vinification. Ce point est crucial à régler si l’on souhaite valoriser la production locale de manière plus soignée et viser une montée en gamme. Les conséquences se retrouvent ensuite dans les vins dégustés avec une acidité marquée et des déséquilibres aromatiques. Les visites de caves ont montré une grande diversité de situations : certaines structures disposent de matériel en état de fonctionnement, d’autres souffrent d’un sous-investissement chronique ou de pratiques techniques peu adaptées. J’ai néanmoins perçu une forte motivation, tant chez les producteurs que chez certains responsables de caves, à progresser et à structurer la filière dans une logique collective.
Le projet de constitution d’une coopérative viticole en propre par FFMV a été débattu à plusieurs reprises. L’ objectif est de permettre aux producteurs de raisins de tirer un meilleur revenu de leur production. Une cave coopérative bien équipée et bien gérée permettrait de transformer localement les raisins en vins de qualité, au lieu de les céder à bas prix.
Une cave coopérative renforcerait l’autonomie des viticulteurs en les impliquant directement dans la transformation et la commercialisation de leur produit. Cela suppose un changement de posture : du statut de « vendeur de raisin » à celui d’acteur du processus de A à Z. Il faudra donc maîtriser les étapes sensibles de la vinification (transport, encuvage, hygiène, température), d’où l’importance de bien former les futurs responsables de chai et techniciens viticoles, et de construire un cahier des charges partagé autour d’un objectif de qualité.
Guy Cinquin
Bilan des 7 partenariats à Madagascar, au Cameroun et au Togo.
VFTM
A partir de cette année, VFTM a accueilli Ravaka, une comptable pour assister Marià, la responsable financière. En effet, les activités prennent de l’ampleur et nécessite un suivi étroit. La boutique d’intrant a subi des remaniements et le contrat de fourniture de denrées de base à des cantines scolaires avec une ONG locale a pris de l’importance à partir de la rentrée scolaire. 2024 a aussi été l’année d’amorce d’un nouveau projet accompagné par Afdi grâce à l’intéret de Guy, viticulteur de Saône et Loire. FFMV, l’OP viticole membre de VFTM est depuis longtemps en demande d’appui et de débouchés plus fiables et un projet de valorisation collective paysanne du raisin est à l’étude.
Cram
2024 a été une belle année pour pour le Cram. Les semenciers ont vu aboutir la campagne de riz irrigué 2023-24 avec 17 producteurs et 45 T de semences certifiées (91% de la récolte). Pour la campagne 2024-25, le Cram reprend la production de semences de riz pluvial et ambitionne 66 T de production, objectif qui pourrait être contrarié par l’important retard des pluies et donc du repiquage en fin d’année. A Cram Production, le financement ambassade de France à Madagascar a permis de doter 100 agriculteurs (majorité de femmes et jeunes) en semences potagères, haricots, soja, arachides, pois et jusqu’à 260 personnes ont été formées sur diverses thématiques (foncier etc.)
Rofama
En 2024, Rofama compte pour la première fois un “responsable qualité et traçabilité”, Jean. Il a vocation à compléter le directeur sur ces aspects pour que ce dernier puisse se recentrer sur la gestion globale et la prospection. De plus, bien que les marges de l’OP s’améliorent, la collecte reste restreinte : une enquête aux adhérents non-livreurs a été réalisée pour connaître leurs attentes et limiter le turn-over dans les livraisons de lait : plus de conseil technique ! Enfin, un des éleveurs membres de la commission de surveillance du CA, Judicaël a eu l’opportunité d’effectuer une mission en France à l’occasion du Sommet international du lait, via Afdi National.
MTF
MTF a assuré l’installation de 6 jeunes agriculteurs, principalement en élevage de poulet local, une activité intéressante pour des jeunes, puisque ne demandant que très peu de terrain pour démarrer. Le technicien assure la formation et l’accompagnement de ces jeunes, ainsi que le suivi des jeunes installés les années précédentes.
La mission de suivi du mois de juin a permis de faire un point avec les élus et les salariés sur les activités menées par MTF. Cela a également permis de discuter de l’organisation de l’accueil du voyage d’études qui s’est tenu en novembre et qui était une première dans le Nord de Madagascar.
Conaprocam
En 2024, la Conaprocam a concrétisé une étape importante puisque l’assemblée générale d’octobre 2024 a entériné la création d’une nouvelle OP, l’Union Nationale des Producteurs de Cacao du Cameroun (Unaprocam), ainsi que la disparition de la Conaprocam qui se fera officiellement le 01/01/2025. Ainsi, le travail s’est focalisé sur l’élaboration des documents statutaires (statuts, réglement intérieur), avec une consultation préalable des membres. L’Unaprocam est une structure avec une orientation plus économique qui souhaite à l’avenir accompagner les coopératives membres, en particulier sur la commercialisation du cacao.
Rejeppat-Kara
Avec peu de contacts entre l’OP et Afdi pendant l’année, c’est la mission de novembre 2024 qui a permis de lancer pleinement ce nouveau partenariat. De nombreux challenges sont à relever pour le Rejeppat-Kara qui bénéficie pour cela de jeunes motivés et inspirants. Ainsi, les membres du CA ont confirmé leur intérêt pour la mise en place d’une production spécialisée de semenceaux d’igname, un tubercule très consommé dans le pays et dont la région de Kara est grande productrice. La structuration de cette OP est bien sûr un élément fondamental pour assurer l’effectivité des actions et la pérennité de l’organisation : il est notamment prévu l’embauche un technicien en 2025.
Rejeppat-Plateaux
Le Rejeppat-Plateaux est constitué de membres expérimentés, mais également de plus jeunes qui apprennent de leurs ainés. Ainsi, la structuration de l’OP est déjà relativement aboutie et efficace, avec une pratique importante des outils de communication numériques pour faciliter les échanges et réduire les distances. Le développement d’un réseau de fermes écoles est un volet important pour l’OP qui a déjà deux fermes actives qui ont formé chacune 10 personnes en 2024. La commercialisation de produits agroécologiques sur les marchés locaux constituent un autre volet important qui pourra être soutenu pour garantir des débouchés aux producteurs membres.
1 rue des Coulots
21 110 Bretenière
03 80 48 43 27