
Pour permettre au monde agricole ainsi qu’à un plus large public de connaître Afdi BFC et de mieux en comprendre ses actions, l’association édite ses propres outils de communication. Elle transmet également les publications du réseau national et reçoit le soutien de la presse agricole :
- Edition de 3 bulletins d'information par an
- Parution d'articles dans la presse agricole régionale et départementale
- Afdi BFC est également présent sur les réseaux sociaux
Nous sommes présents sur les manifestations agricoles et rurales dans les différents départements de la région BFC (Fête de l'agriculture, marchés ruraux, finales des labours, etc.). La tenue de stand permet de faire connaitre les actions d'Afdi et d'échanger sur les enjeux de développement agricole à l'international. C'est également l'occasion de découvrir des produits solidaires vendus au profit des actions d'Afdi.
Récits croisés sur l'engagement de deux agricultrices togolaises.
Une parole qui transforme : femmes, jeunes, territoires
Depuis un demi-siècle, Afdi – Agriculteurs français et développement international – matérialise une coopération agricole singulière, fondée sur l’échange entre pairs. Pour célébrer cet anniversaire, Paroles paysannes donne la parole à celles et ceux qui font partie de cette histoire.
Après avoir mis en avant les voix fondatrices et celles des leaders paysans, ce cinquième numéro se tourne vers le Togo avec le témoignage de deux agricultrices qui partagent leur parcours, leurs engagements et leurs espoirs.
Il s’agit de Madame Abrayo Kafui KUDITE, présidente de la branche Plateaux du Réseau de Jeunes Producteurs Professionnels Agricoles du Togo (REJEPPAT), transformatrice agroalimentaire et formatrice, et de Afi Olive AMOSSOU, vice-présidente du REJEPPAT-Plateaux et agronome de formation.
Par leurs expériences complémentaires, elles incarnent deux visages d’un même combat : celui de la reconnaissance du rôle des femmes dans l’agriculture et de la mobilisation de la jeunesse pour un avenir durable.
De la passion d'enfance à l'engagement d'une vie
Madame Kafui transmet sa conviction profonde que l'agriculture, loin d'être un métier du passé, est un levier essentiel pour la souveraineté alimentaire, l'autonomie des femmes et l'engagement de la jeunesse. À travers son histoire, c'est toute la vitalité d'une génération prête à relever les défis de son temps qui s'exprime.
Kafui, parle d’abord de son lien intime avec la terre et ses fruits. Née dans la région maritime au Togo, elle commence, jeune, à transformer les récoltes familiales en jus, sirops et confitures. Cette passion précoce, nourrie au cœur de l'agriculture et de sa famille, deviendra le fil conducteur de son parcours. Après une formation en sociologie, elle décide de faire de cette vocation son métier.
Cinq ans après sa formation, elle franchit une étape décisive en créant sa propre usine de transformation, aujourd'hui agréée par le Comité Togolais d’Agrément (COTAG), une certification qui garantit des produits conservés naturellement. Cet accomplissement n'est pas une fin en soi, mais le point de départ d'un engagement plus large. Cela étant, elle rejoint le REJEPPAT, où elle gravit rapidement les échelons pour devenir présidente de sa branche régionale.
Elle est également directrice commerciale au Centre Africain de développement des Technologies Agroécologiques (CADETE), un centre de formation où elle forme des femmes et des jeunes à la fabrication de biopesticides et de compost. Son parcours illustre une vision intégrée où production, transformation et formation se renforcent mutuellement.
L'agriculture : un choix, une conviction, un levier d'avenir
Dans un contexte où beaucoup de jeunes, confrontés au chômage, perçoivent l'agriculture comme un métier pour les grands-parents, Kafui porte un message à contre-courant. Pour elle, l'agriculture est un secteur porteur et une réponse aux défis économiques et sociaux du Togo.
Son engagement est profondément ancré dans une démarche agroécologique. Face à la dégradation des terres et à la baisse des rendements, elle voit dans ces pratiques une nécessité absolue pour "bousculer le domaine".
La transformation alimentaire devient alors un maillon clé d'une économie circulaire : les déchets organiques issus de son usine sont recyclés en compost pour enrichir les sols. Elle s'inscrit dans la lignée de ces agricultrices qui ne se contentent pas d'appliquer un modèle, mais réfléchissent à d'autres manières de faire, plus respectueuses des écosystèmes.
L’agroécologie, ce n’est pas une mode, c’est une obligation pour protéger notre avenir et celui de nos enfants. »
La force du collectif et de la transmission
Pour Kafui, la famille est le premier soutien, le premier maillon d'une chaîne de solidarité qui permet aux projets de voir le jour et de grandir. Mais son action s'étend bien au-delà. Présidente de sa coopérative, GVA (Grenier Vert d'Afrique), elle rassemble des femmes transformatrices et des producteurs pour renforcer leur pouvoir d'action collectif. Elle rejoint ainsi d'autres leaders paysannes qui insistent sur la nécessité de se regrouper pour devenir audibles et visibles.
Cette vision fait écho à celle portée par Afdi, qui reconnaît l'agriculture familiale comme un modèle reposant sur la transmission, l'autonomie et l'ancrage territorial.
Accompagner la jeunesse : entre défis et espoir
Être à la tête d'un réseau de jeunes n'est "pas toujours aisé". Les défis sont nombreux, notamment l'accès à la terre et au financement. Kafui en est consciente, mais son approche est pragmatique : elle se positionne elle-même comme un exemple, montrant par la réussite de sa propre entreprise que l'agriculture est une voie viable et épanouissante.
Elle transmet un message fort aux jeunes : n'attendez pas un financement pour commencer. Elle-même a bâti son usine sur des investissements personnels.
Le partenariat avec Afdi est perçu comme un levier essentiel. Cette collaboration, fondée sur un dialogue entre pairs partageant une même vision, a permis de renforcer la confiance des membres du REJEPPAT et de leur montrer qu'ils ne sont pas seuls, ces liens apportent une perspective. Ils montrent que, même à distance, on appartient à une communauté solidaire.
Après avoir rencontré Kafui, transformatrice et présidente régionale du REJEPPAT-Plateaux, nous nous tournons vers Afi Olive Amossou, jeune agricultrice, vice-présidente du REJEPPAT-Plateaux et agronome de formation.
Son itinéraire illustre la force d'une jeunesse qui choisit l'agriculture non par défaut, mais par vocation. Olive incarne une génération de leaders formés, connectés aux réalités du terrain et déterminés à faire de l’agroécologie une réponse concrète aux défis sociaux et environnementaux. Son engagement montre comment la transmission familiale, alliée à une vision innovante, peut devenir un puissant moteur de changement.
Un héritage familial transformé en vocation
Olive est née dans la région des Plateaux, à Atakpamé. Fille d’agriculteur, elle grandit dans une grande famille paysanne, où son père a pu subvenir aux besoins des siens grâce à la terre. Mais cet héritage est ambivalent : il lui transmet à la fois la fierté du métier et le souvenir des difficultés endurées.
Son père avait l’habitude de rappeler que s’il avait été fonctionnaire, il n’aurait jamais pu répondre aux besoins de sa famille. C’est la terre qui lui a permis d’instruire ses enfants, de les nourrir et de les accompagner. Cette conviction devient, pour Olive, une source de motivation.
Elle choisit donc d’étudier l’agronomie après le baccalauréat. Aujourd’hui, elle dirige une coopérative de production maraîchère, anime une ferme-école et développe un projet d’entreprise spécialisée dans les intrants agroécologiques.
Pour elle, l’agriculteur est bien plus qu’un producteur :
L'agroécologie : une réponse aux défis présents et à venir
Sa rencontre avec le REJEPPAT, lors d’une formation sur les pratiques agroécologiques, a été un tournant. Elle y découvre un espace où les savoirs se partagent et où les agricultrices, même sans instruction formelle, peuvent se former et se renforcer mutuellement.
Aujourd’hui, moi, je veux leur montrer que la terre peut être une opportunité, et que ce qu’elle peut nous apporter est encore plus grand.
Face aux défis du changement climatique et de la dégradation des sols, elle mise sur la production de compost bokashi et d’engrais organiques pour régénérer les terres.
La force du soutien familial et collectif
Pour Olive, la famille est le socle de son parcours. Lorsqu’elle a décidé de créer sa propre entreprise, elle a trouvé dans ses proches un appui décisif.
Ce modèle de solidarité, elle le transpose à plus grande échelle, en encourageant les jeunes et les femmes à se regrouper pour devenir plus visibles.
Assurer la relève : une mission au quotidien
En tant que vice-présidente du REJEPPAT-Plateaux, Olive se sent investie d’une mission de transmission. Elle considère que chaque jeune agriculteur a un rôle à jouer pour inspirer aux autres. Le partenariat avec Afdi a été un levier essentiel.
La transmission aux plus jeunes est une priorité. Elle cite l'initiative "un enfant, un arbre fruitier", portée par le REJEPPAT, qui vise à donner aux enfants l'envie et le sens des responsabilités envers l'environnement. Dans sa propre ferme, elle a vu des enfants développer un véritable intérêt pour le métier.
Pour elle, assurer la relève, c'est partager sa vision, alléger la difficulté du travail et impliquer la nouvelle génération dans tout ce qui se fait.
Le parcours d'Afi Olive Amossou démontre que l'avenir de l'agriculture se construit aujourd'hui, à la croisée de l'héritage familial, de la formation technique et de l'engagement collectif. Sa voix, comme celles des autres jeunes et femmes leaders, rappelle que l'agriculture n'est pas "une voie d'échec, c'est une voie d'avenir".
Elle porte avec conviction un message d'espoir : en unissant leurs forces, les jeunes générations peuvent relever les défis de leur temps et bâtir une agriculture plus durable, plus juste et plus solidaire.
À travers leurs témoignages, Kafui et Olive expriment la même conviction : l’avenir de l’agriculture familiale passe par la reconnaissance et l’implication des femmes et des jeunes.
Leurs récits rappellent que l’organisation collective, l’accès aux ressources et les échanges entre pairs sont des leviers essentiels pour relever les défis ruraux.
Dans un contexte marqué par le changement climatique, la pression foncière et les inégalités persistantes, leurs voix résonnent comme des appels à l’action et à la solidarité.
Elles montrent qu’au-delà des difficultés, des chemins s’ouvrent, portés par la persévérance, l’innovation et la force des liens humains.
Pour Afdi, ces récits ne sont pas seulement des témoignages : ils sont des repères, des sources d’inspiration et des invitations à continuer de bâtir, avec celles et ceux qui cultivent la terre, un avenir plus juste et durable.
L’engagement des femmes dans les dynamiques agricoles au Tchad.
Depuis cinquante ans, Afdi valorise les échanges d’expérience entre agriculteurs, en plaçant la parole paysanne au cœur de son engagement. Dans cette édition double, deux voix du Tchad se répondent. Celle de Robertine Dembeté Digolar Kila, formatrice et vice-présidente du Collège des femmes du Conseil National des Producteurs Ruraux du Tchad (CNCPRT) à Ndjamena, engagée depuis plus de vingt ans pour la reconnaissance des droits des femmes rurales. Et celle de Mantar Djimta, animatrice du collège de femmes du CNCPRT dans la région du Mandoul au sud du Tchad.
Toutes les deux sont animées par une même conviction : les femmes ont une place dans le développement agricole. Elles doivent être écoutées, formées, reconnues comme actrices à part entière. Dans leurs paroles se lit à la fois l’attachement à une agriculture locale, vivante, et la volonté de faire émerger des réponses nouvelles aux défis communs – changement climatique, accès aux ressources, transmission, justice sociale.
À travers leurs récits croisés, ce numéro de Paroles paysannes rend hommage à ces forces déterminées qui, dans les villages, les champs, les associations, construisent des ponts entre générations et territoires. En écho aux témoignages recueillis dans le Nord, ces deux voix du Sud rappellent que les agricultures familiales sont porteuses d’avenir lorsqu’elles s’appuient sur la diversité des parcours, la solidarité entre pairs et la capacité d’agir des femmes et des jeunes.
Robertine se présente d’abord comme une femme de terrain, à la fois productrice, formatrice et animatrice au sein de plusieurs groupements féminins. Au-delà de ses responsabilités, elle se distingue par une volonté inébranlable : faire entendre la voix des femmes rurales et leur donner les moyens d’agir.
Son parcours commence dans sa province, où, jeune femme mariée et mère de famille, elle se consacre pleinement à l’agriculture. Très tôt, elle observe les limites imposées aux femmes dans les structures rurales. Bien qu’elles soient nombreuses à participer aux activités agricoles, leur parole n’était ni sollicitée ni valorisée dans les espaces de décision.
« À l’époque, dans les réunions, les femmes n’avaient pas leur place à la table. Alors, j’ai posé la question : va-t-on continuer ainsi ? Nous, les femmes, on pense, on réfléchit, pourquoi ne pas créer notre propre union ? »
De cette interrogation naît un comité de concertation exclusivement féminin, dont le nom peut se traduire par : Nous réfléchissons, nous, les femmes. C’est à partir de cette initiative locale que Robertine commence à structurer son engagement. Sa voix se fait entendre bien au-delà de sa communauté. Elle est invitée à des rencontres nationales et internationales, jusqu’à être récompensée au Sommet mondial des femmes à Genève en 2001, recevant le prix de la créativité des femmes rurales.
Reconnue pour son engagement, sa mission repose sur l’idée de créer des ponts entre les réalités vécues dans les campagnes et les lieux où se prennent les décisions. Elle organise régulièrement des sessions de formation, de sensibilisation et de mobilisation sur des enjeux essentiels : l’accès à la terre, les droits fonciers, les techniques agricoles durables, l’enrichissement des semences. Son message est clair : la dignité et l’autonomie des femmes rurales passent par l’accès à la connaissance, aux ressources, et à la reconnaissance.
« Les femmes doivent pouvoir être propriétaires de leur terre. Aujourd’hui, si une femme loue une parcelle, elle risque d’en être expulsée. En cas de séparation ou de décès du mari, elle peut se retrouver sans rien. C’est inacceptable. »
Face à ces réalités, Robertine s’engage pour transformer les mentalités, accompagner les familles, et faire en sorte que les femmes soient non seulement formées, mais écoutées et considérées comme actrices à part entière du développement agricole
C’est dans ce contexte qu’elle découvre Afdi. Invitée à s’exprimer lors d’une rencontre sur la relève agricole, elle entame un dialogue avec les représentants de l’association. Ce lien s’approfondit à travers plusieurs projets menés avec le CNCPRT, puis avec le Collège des femmes. En 2023, elle participe à une mission en France où elle visite des exploitations, rencontre des producteurs et échange avec des organisations agricoles françaises. Cette expérience la marque profondément.
« On a vu des jeunes engagés, des femmes qui ont leur mot à dire. Cela nous a montré que c’est possible. On a pris confiance. Ce partenariat nous aide à mieux structurer nos actions, à apprendre les uns des autres. »
Les échanges avec Afdi ne sont pas perçus comme un appui extérieur, mais comme un espace d’apprentissage réciproque. Elle insiste sur la continuité et la qualité de la relation, qui repose sur l’écoute, la confiance et la volonté partagée d’agir à partir du terrain.
La question foncière est au cœur de son engagement. Elle en fait un enjeu prioritaire. Dans de nombreuses régions du Tchad, l’accès à la terre reste limité, surtout pour les femmes. La majorité d’entre elles cultivent sur des terrains prêtés ou loués, dans une insécurité permanente. En cas de séparation, de veuvage ou de conflit, elles peuvent tout perdre.
« L’autonomie, c’est quand une femme dit : cette terre est à moi. Je cultive, je vends, je décide. »
Mais cet accès au foncier ne suffit pas. Encore faut-il disposer de semences adaptées, d’outils, de formation et d’appuis pour la commercialisation. Robertine plaide pour une politique agricole plus inclusive, qui intègre les besoins spécifiques des femmes et leur donne les moyens de réussir.
Robertine accorde également une grande importance à la place des jeunes. Pour elle, ils sont indispensables à la vitalité de l’agriculture. Mais elle constate aussi leur découragement face aux difficultés : manque de terres, faibles revenus, valorisation sociale insuffisante. C’est pourquoi elle organise des sessions de sensibilisation à destination des jeunes, en s’appuyant sur les exemples positifs rencontrés ailleurs.
« Quand on montre aux jeunes qu’il est possible de vivre dignement de l’agriculture, qu’on leur donne accès à des formations de qualité, ils s’investissent. Mais il faut leur en donner les moyens. »
Grâce au partenariat avec Afdi, un recensement des jeunes producteurs a été réalisé. Cela permet aujourd’hui de mieux les accompagner, en ciblant les formations et les projets. Pour Robertine, c’est aussi un moyen de rendre visible une jeunesse engagée, compétente et innovante.
À celles et ceux qui souhaitent s’engager dans l’agriculture, Robertine adresse un message simple, mais fort : oser. Oser croire en ses capacités. Oser prendre la parole. Oser faire le choix de l’agriculture comme projet de vie.
« L’agriculture, ce n’est pas un recours par défaut. C’est une activité noble. Il faut du courage, de la ténacité, de l’intelligence. Il faut chercher les bonnes filières, les semences adaptées, et s’organiser collectivement. »
Elle insiste aussi sur la nécessité de se regrouper, de créer des associations, des unions, des coopératives. Car seules, les femmes sont trop souvent invisibles. Ensemble, elles deviennent audibles.
Robertine incarne une forme de leadership paysan au féminin, enraciné, pragmatique et porteur d’espoir. À travers son engagement, elle montre que les femmes rurales ne sont pas seulement les héritières d’un savoir, mais aussi les actrices d’un avenir en construction.
Alors qu’Afdi célèbre cinquante ans d’action au service des agricultures familiales, sa parole résonne comme un appel à poursuivre les échanges, à renforcer les solidarités, et à faire émerger une agriculture juste, durable et inclusive.
« Fils d'agriculteur, études agricoles. J'ai réalisé mon parcours professionnel dans le para agricole. La retraite venant, je ne pouvais pas rester les bras croisés. J'ai rencontré des clients impliqués dans Afdi, ils m'ont donné le virus. Le déclic a été la participation aux Rencontres Internationales Afdi à Amiens en décembre 2010.
Mon occupation principale dans la section Yonne est la tenue de stand afin de faire connaître Afdi et trouver de nouveaux adhérents.
J'ai eu la chance de faire une mission à Madagascar en 2014 avec les JA de Villeneuve sur Yonne.
Pour moi, Afdi est une grande famille, quand on voyage à travers la France, on retrouve toujours au moins une personne d'Afdi.
Lors des rencontres avec nos partenaires du Sud, une fois les échanges terminés, je me rends compte qu'ils nous transmettent plus que nous leur transmettons. »
Jacques Herbette,
Retraité domaine para agricole, section Yonne
1 rue des Coulots
21 110 Bretenière
03 80 48 43 27